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Les Rita Mitsouko ont interprété une parodie des "Demoiselles de Rochefort", intitulée "Les Demoiselles de Roquefort", dans "Y a-t-il encore un coco dans le show ?", diffusé le 31 décembre 1989 sur TF1.  Le duo parodie la chanson de Michel Legrand, en remplaçant les paroles : "Nous sommes deux soeurs jumelles nées sous le signe du Livarot".

Le pont transbordeur de Rochefort a failli prendre quelques couleurs. Bernard Évein, producteur des "Demoiselles de Rochefort", confiait dans le livre de Jean-Pierre Berthomé, "Jacques Demy et les racines du rêve" : "Ce que j'ai le plus regretté pour les "Demoiselles", c'est de ne pas pouvoir repeindre le pont transbordeur en rose. On avait l'autorisation et, de toutes façons, il devait être détruit après. On me demandait vingt mille francs pour le repeindre entièrement en rose et la production n'a pas voulu, m'a traité de fou. Je trouvais l'idée très juste : on entrait immédiatement dans l'univers de la comédie ; cela décalait le ton dès le début." Même si le pont a gardé sa couleur initiale, la place Colbert à Rochefort a, elle, été entièrement peinte. Au total, 40 000 m2 de volets et façades ont dû être peintes pour les besoins du film. Et repeintes après leur départ.

Les 18 films de Demy sont tous reliés les uns aux autres. Tout est imbriqué : les personnages se croisent d'un film à l'autre, les histoire d'amour aussi. Prise dans son ensemble, son oeuvre laisse ainsi un sentiment de complétude. Une particularité qui n'est pas sans rappeler le cinéma de son ami François Truffaut, et surtout dans la littérature, la "Comédie Humaine" de Balzac ou les "Rougon-Macquart" de Zola.

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Demy était l'un des plus grands perfectionnistes du cinéma français, en particulier vis à vis de la musique. Pour les "Parapluies de Cherbourg", film entièrement chanté, Michel Legrand a passé entre 6 et 8 mois à composer pour rien  car ça n'allait jamais. Et puis le déclic s'est produit lorsque les deux hommes ont commencé à travailler main dans la main : "Il mettait une note et je mettais une syllabe", racontera Demy. Il refusait que ses comédiens chantent eux-mêmes, insitait pour qu'ils soient doublés. Un point non négligeable qui lui a valu une brouille de plusieurs années avec Catherine Deneuve. À l'origine, la comédienne devait jouer aux côtés de Gérard Depardieu dans "Une chambre en ville". Deneuve avait alors souligné qu'il était impossible de doubler leurs voix dans les chansons car "nous étions trop connus, Gérard et moi, pour faire un film entièrement doublé musicalement". Les spectateurs risquaient de reconnaître la supercherie en ne reconnaissant pas leur voix. "Je suis quand même frappé du mépris pour les chanteurs, qui passent dix ans au conservatoire. C'est un métier, de chanter", trancha Demy. De même pour "Parking", il révèlera que faire chanter Francis Huster avait été "une erreur. Ça a été une catastrophe. Je m'en suis toujours voulu."

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Deneuve et Depardieu ne s'en sortaient pourtant pas si mal. En témoigne cette chanson de Michel Legrand, "Quand on s'aime", interprétée dans les années 80 dans un Numéro 1 des Carpentier.